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RSE Report 2023 / Chapitre 3 : mesurer et réduire notre impact environnemental.

Fondations solides, équipe engagée … venons-en maintenant au cœur de notre métier : la mode, la mode, la mode!

Pour réconcilier mode, écologie, bien-être humain et animal, il faut être capable de mesurer son impact, de manière concrète, pour pouvoir ensuite prendre les bonnes décisions. Ça paraît évident pourtant très peu de marques le font. Pour mesurer l’impact environnemental d’un vêtement, il faut considérer tout son cycle de vie: du fil au dressing et même après! Cette mesure s’appelle donc tout naturellement “l’analyse de cycle de vie” soit ACV : elle est réalisée par un partenaire à qui nous fournissons toutes les données à notre disposition pour faire au mieux ce calcul. On vous en dit plus dans ce chapitre et surtout, on partage les résultats chiffrés!

C’est quoi l’analyse de cycle de vie (ACV) ? 

C’est une méthode d’analyse encadrée par des normes internationales normé

ISO 14040-114044 pour calculer l’impact environnemental de chaque étape

du cycle de vie d’un vêtement:

 

• la production des matières premières 



• la fabrication 



• le transport



• la distribution



• l’utilisation



• la fin de vie 

Pour calculer cet impact environnemental, il est nécessaire de récolter un grand nombre de données et de les compiler: on se fait donc accompagner par un partenaire dont c’est la spécialité. Nous avons fait notre première ACV avec Cycleco au lancement du premier tee-shirt en 2017 et, depuis on le fait pour chaque nouveau vêtement. Notre nouveau partenaire, Fairly Made, nous permet d’aller plus loin dans ces calculs en modélisant précisément nos matières innovantes!



Nos ACV partent du sourcing de la matière première jusqu’à l’arrivée du vêtement dans l’entrepôt.

L’ACV est un outil qui nous permet de prendre des décisions pour réduire l’impact environnemental de nos vêtements. Ainsi, en 2022, nous avons augmenté la part de matières recyclées dans notre matière Willie : 50% plutôt que 40%. Pas mal non ? Et on ne compte pas s’arrêter là puisque nous sommes dans une quête perpétuelle d’amélioration continue.

Pour attester de la durabilité de nos produits, on effectue des tests : vrillage, solidité des couleurs, boulochage. Ensuite, la meilleure façon de savoir s’ils durent, c’est de vous le demander : si vous êtes client·e, vous avez déjà reçu un mail avec un questionnaire qui vous demande si vous êtes satisfait·e de votre vêtement, s’il est toujours en bon état, si vous l’avez beaucoup lavé etc. Ce questionnaire nous permet d’évaluer la durabilité de leurs vêtements, de récolter votre avis 60 jours après réception de leur commande pour récolter les retours et améliorations sur la qualité des matières, teintures etc. 

Nos analyses nous montrent que c’est au stade de la production qu’il y a le plus gros impact (on vous en parle plus en détails dans la partie suivante sur le bilan carbone). Nous avons donc un rôle à jouer auprès de nos partenaires : cela nous permettra d’affiner nos ACV mais également de les conseiller sur des choses à mettre en place pour s’améliorer. 

Vous l’avez vu dans la partie précédente, il n’y a pas que les émissions carbone qui pèsent dans le bilan environnemental de la mode, il y aussi la pollution des sols, de l’eau, de l’air par exemple. Cependant, on a décidé de faire un focus sur le bilan carbone car 1. on a des chiffres à partager avec vous et 2. il y a beaucoup d’idées reçues sur le sujet et c’est donc l’occasion de les challenger.

Par exemple, idée reçue #1 : c’est le transport qui impacte le plus le bilan carbone de l’industrie de la mode. Spoiler, ce n’est pas le cas, chez Patine non plus. Le site youmatter.world cite une étude Qantis de 2018 et rapporte que la majorité des émissions du secteur de la mode sont liées “à deux étapes du cycle de vie d’un vêtement : la fabrication du tissu à partir de la matière première (le filage du coton et le tissage par exemple) et le traitement du textile (teintures et finition). Le transport, lui, représente environ 1% de l’impact environnemental d’un vêtement. (..) L’essentiel de ces impacts est lié à l’énergie utilisée pour ces procédés industriels, qui provient essentiellement de la combustion d’énergies fossiles. La production des produits chimiques (teintures par exemple) contribue aussi nettement aux émissions de CO2 du secteur.” (source)





Dans cette partie, vous saurez tout sur le bilan carbone et on compte sur vous pour partager l’info dans vos dîners #cultureconfiture ! 

C’est quoi le bilan carbone ? 

C’est une méthode de calcul des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’un produit, d’un individu ou d’une entreprise. On parle d’empreinte carbone car le dioxyde de carbone (CO2) est le principal gaz à effet de serre contribuant au réchauffement climatique. 



Il y a 3 scopes quand on calcule un bilan carbone: 



Scope 1: émissions directes de CO2 concernant les sources qui appartiennent à l’organisation ou qui sont contrôlées par cette dernière. 0 chez Patine.



Scope 2: concerne le CO2 provenant de la production d’électricité achetée et consommée par l’entreprise (Patine studio)



Scope 3 : prend en compte toutes les autres émissions indirectes générées par l’entreprise (production, transport etc). Pour la production on prend en compte les matières premières, production de textile, transport inter procédés, conditionnement).

Notre 1er bilan carbone a été réalisé sur l’année calendaire 2020 par un outil GCI “autonome” et nous étions accompagnées par le cabinet Ethiwork. Et le 2ème sur l’année fiscale Patine soit de avril 2021 à mars 2022 par un cabinet spécialisé, Climate Seed. La plupart des entreprises se limitent aux Scope 1 et 2. Chez Patine, nous allons plus loin et réalisons aussi une analyse scope 3.

Vous trouverez les détails de ces analyses ci-dessous. 

Émissions carbone Patine 2021: 

Total 302t CO2 soit 125 aller-retours Paris-New York



Empreinte moyenne par produit : 18kg CO2



Empreinte par employé : 42t CO2 

Les ACV sont réalisés par produit. Ils servent de base au calcul du bilan carbone global de l’activité de Patine. La répartition prend en compte les émissions de production d’un vêtement et les quantités produites pour chaque matière et ce, pour l’ensemble de la production de Patine.

Notre volonté est de réduire l'empreinte carbone par produit et par employé au fur et à mesure du temps.

Il est donc nécessaire d’utiliser les analyses de cycle de vie afin de mesurer puis travailler à réduire l’empreinte carbone des étapes de fabrication depuis la matière première jusqu'au transport. Nos produits sont évidemment notre première source d’émissions, c'est pourquoi nous produisons des analyses de cycle de vie de nos essentiels depuis la création de Patine en 2017.



Ce que nous allons améliorer l'année prochaine:

- Nous prenons en compte le mix énergétique de chacun de nos fournisseurs mais certaines données ne sont pas encore assez précises. C'est pourtant fondamental afin d’évaluer au mieux notre impact et mesurer nos progrès.

- L'année prochaine il sera nécessaire d’avoir des données plus spécifiques sur l’usage d’électricité (factures) et des émissions liées aux livraisons.

- Il sera aussi important de comptabiliser les quantités de déchets générés par type (ex. Mixte non recyclable, papier, plastique) et de l’eau consommée.

- Avec la croissance de l’impact du numérique il sera aussi nécessaire d'évaluer l’empreinte liée au stockage et transfert de données sur les réseaux sociaux, sur les sites web et les éventuelles visioconférences (même si on en fait peu, on préfère se voir en vrai).

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