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Bienvenue dans le haut de la pile de votre tiroir, les vêtements que vous voudrez encore remettre en 2037. Nous créons avec vous un nouveau modèle de marque, quelque part entre la nostalgie de l’insouciance des 80’s et l’utopie d’un futur où on aura maté le réchauffement climatique.

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Good News / Les pulls, pire que l’avion ? Quel est le problème avec la laine ?

Pour nous aussi, le mot laine évoque chez nous un doux son de cornemuse, un plaid tout doux devant une cheminée, le sublime d’un cachemire gris sur une épaule parfumée à Eternity et 100 petits moutons trop mignons sautant une barrière à l’heure du dodo. But it’s more complicated…

Dans cet article nous vous expliquons pourquoi le pull en laine “Patine compatible” est compliqué à fabriquer. Maltraitance animale, lourdes émissions de carbone des élevages, érosion des sols, production mondialisée gourmande en transport… La laine fait partie des cinq matières textiles les plus polluantes*.

Alors la laine, est-elle plus polluante que les jets privés de Taylor Swift ? Concrètement, c’est quoi le problème avec la laine ? On vous explique dans un petit article fast à lire et very conscious !

SHOW ME

1/ Tristes pâturages : la maltraitance animale (TW)

On ne vous apprend rien en reprécisant que la laine est un matière naturelle d’origine animale provenant le plus souvent du pelage des moutons. Nous ne nous attarderons pas sur la laine angora provenant de pratiques d’élevage de lapins bien cruelles, et donc exclue pour notre marque.

Attardons nous sur la laine de mouton : cet ovidé est tondu pour obtenu ses poils, des fils transformé en laine puis tricotés. Jusque là pourquoi pas. Le problème étant que bien souvent, l’industrialisation et les processus intensifs pour produire de la laine conventionnelle dans une économie mondialisée mènent à une maltraitance animale.

Plus encore, la pratique du museling est l’une des plus choquantes et des plus dénoncées : cette pratique consiste à couper des morceaux de chair ou de peau aux moutons afin qu’ils ne développent pas d’insectes diverses. Cette méthode est très utilisée dans le pays premier producteur de laine : l’Australie.

On vous épargne des images, ça tient de l’insoutenable. Si le sujet pour intéresse voici deux articles de Peta France et M Magazine Le Monde.



💬 De plus en plus de marques s’engagent à se fournir en laine certifiée sans museling, et l’association Woolmark travaille pour trouver des alternatives à cette pratique barbare. “Museling free” était un premier impératif pour la laine du pull Patine. Mais cela ne suffit pas.

2/ Damned de la terre

Vous êtes de plus en plus à vous informer sur la pollution de l’industrie du jean, mais souvent moins informées sur la pollution générée par le business de la laine. Pourtant les chiffres sont édifiants : pour un petit pull en laine standard c’est 40kg de CO2 qui sont rejetés. À titre de comparaison, c’est l’équivalent de 408km parcourus avec une petite voiture.) Au total c’est 55 kg de CO2 qui sont rejetés pour sa fabrication complète.

Encore quelques chiffres : un kilo de laine nécessite 842 litres d’eau c’est-à-dire 4 baignoires. L’élevage intensif est à l’origine d’émissions de méthane, responsable de l’effet de serre. L’élevage appauvrit aussi les sols. Comme pour la culture du coton, l’usage de pesticides et insecticides est néfaste pour la santé des agriculteurs et détruit la biodiversité dans les sols et les rivières. L’élevage animal provoque inévitablement une érosion des sols et une destruction de la végétation. Sans parler des produits chimiques toxiques utilisés sur la peau des moutons ou via injections : insecticides, pesticides. C’est alors la santé des animaux, des éleveurs, des consommateurs et des écosystèmes.



💬
La laine certifiée bio est supposée être exempte de ces perturbateurs et produits toxiques. Des petits producteurs traditionnels se battent pour fabriquer de la laine à empreinte limitée. Il était inconcevable pour Patine de proposer un produit de la destruction de notre environnement. Nous avons donc cherché les labels les plus fiables, mais nous sommes heurtés aux limites de la traçabilité pour la laine vierge. Parce que le business de la laine est aujourd’hui complètement mondialisé.

3/ La Worldwide company, des émissions carbone inégalées

La majorité des pulls de la mode industrielle sont fabriqués dans une laine d’origine australienne, chinoise ou néo-zélandaise. 80% de la laine australienne est exportée en Chine pour être nettoyée et filée dans un énorme converter. La laine est ensuite envoyée aux 4 coins du monde pour être teinte, puis encore ailleurs pour l’étape du tricotage et du finissage… Circuits court et Col roulé tiennent presque de l’oxymore, bien loin de l’idée qu’on se fait de la jolie pelote et des aiguilles au coin du feu.



💬
Certaines marques se rebellent contre cette globalisation et proposent des laines locales, recréent des circuits courts, et de l’humanité entre les différents acteurs de la chaine. Pour Patine, notre enjeu était de rester en proche Europe sur le cycle complet de notre pull, depuis la fibre. Le choix de la laine recyclée nous évite l’impact de la laine vierge. Nous avons aussi fait le choix d’un partenaire haut de gamme qui recycle la laine en Italie. Un choix onéreux mais local, qualitatif et significativement plus bas carbone que les autres options !

4/Le tricotage eu Europe, c’est possible !

Faites le test et regardez sur l’étiquette de vos pulls le lieu de fabrication, qui doit obligatoirement être mentionnée. L’immense majorité des pulls est aujourd’hui tricotée en Chine. Parfois dans des conditions douteuses, et parfois aussi parce que le pays s’est équipé des dernières innovations industrielles et à développé un excellent savoir-faire dans cette catégorie.



💬
Nous tenions à trouver un partenaire au Portugal afin de pouvoir nouer avec eux une collaboration de proximité, et aussi pour limiter le nombre de km au compteur de nos pulls. En parallèle de nos recherches sur l’impact des pulls et en parallèle de nos tests des quelques matières responsables sélectionnées, nous avons fait plusieurs tests de collaboration jusqu’à trouver la perle rare. Une unité de tricotage de petite taille, basée au Portugal, et pilotée par des femmes fortes. Nous sommes ravies !

Et c’est ainsi que s’achève au bout de 4 ans l’odyssée du sublime pull responsable…jusqu’au prochain défi :)